Xabi Alonso : "C'est un match important pour la qualification"
"Nous allons essayer de tirer parti de cette intensité et de cette qualité de jeu collectif qui nous ont permis d'atteindre un bon niveau pour remporter des matchs", a ajouté notre entraîneur.
Xabi Alonso s'est présenté en salle de presse du stade Georgios Karaiskakis et a analysé le match face à l'Olympiakos, de la cinquième journée de la première phase de la Ligue des Champions (mercredi, 21h) : "Nous avons besoin d'une bonne rencontre et après ces derniers matchs retrouver le goût de la victoire. Pour cela, nous devons bien jouer, avec concentration et en sachant que c'est un match important pour la qualification. Malgré le fait que nous ayons 9 points, nous en voulons plus. Après le match de Liverpool et les deux suivants de Liga, nous voulons avoir un autre résultat demain".
"Je ne suis pas seulement l'Olympiakos car je savais que nous allions les jouer en Ligue des Champions, mais aussi car j'apprécie grandement Mendilibar et Darko Kovacevic. Je sais ce qu'ils ont réussi en Conference et ce qu'ils ont fait l'an dernier. Mendilibar est un grand entraîneur et une personne qui propose un football très intense. Il a réussi à le faire à l'Olympiakos et il reçoit cette reconnaissance qu'il a déjà eue à Eibar et dans d'autres clubs. Je me réjouis de ce qu'il réussit à faire ici".
Le Real, jamais vainqueur en Grèce
"Nous en avons parlé. J'espère que nous pourrons gagner demain. Mais il y a toujours une première fois".
Est-il préoccupé par les problèmes de l'équipe ?
"C'est un processus. Tout changement demande un processus et ne se fait pas du jour au lendemain. Si l'on regarde les trois derniers matchs, il y a des choses qui ne m'ont pas plu. Nous en avons discuté et les avons analysées, mais si nous regardons plus loin, il y a eu de bons moments et nous avons fait de bonnes choses. Nous allons essayer de tirer parti de cette intensité, de cette qualité de jeu collectif et de cette idée collective qui nous ont permis d'atteindre un bon niveau de jeu pour gagner des matchs. Nous n'avons pas été constants dans certaines phases du jeu, avec et sans le ballon, et c'est pourquoi nous avons fait de mauvais matchs. Maintenant, place à demain. Ce dont nous parlons est très clair et ne change pas beaucoup d'un match à l'autre, mais c'est le football et il y a des moments où cela fonctionne mieux. Les expressions qui apparaissent pendant le match sont des choses du moment et sont des sensations exprimées par les joueurs. Je les comprends parce que je les ai vécues. Ce ne sont pas des choses très importantes. Le plus important, c'est quand nous discutons et analysons entre nous et que nous sommes tous d'accord sur ce que nous voulons".
La gestion des égos
"C'est aussi important que l'idée footballistique, la tactique et le travail physique. Il faut tirer le meilleur des joueurs, qu'ils se sentent le mieux possible. C'est un processus qui a différentes phases, mais il faut savoir les gérer. C'est fondamental au Real Madrid et dans n'importe quelle équipe".
"Toutes les expériences aident et avoir connu de grands joueurs qui ont cette ambition collective et individuelle d'être bon t'aide dans ce genre de moment. L'ambiance, les événements qui se produisent et le flair qu'il faut avoir dans les vestiaires ne sont pas si différents".
Six mois comme entraîneur du Real Madrid
"C'est comme je m'y attendais. Un travail très exigeant, avec de bons moments et d'autres où il faut faire preuve de concentration et de connexion. Il y a des moments où il faut réagir et nous sommes maintenant dans l'un d'entre eux. Je prends du plaisir avec tout le pack, avec tout ce que cela signifie, et c'est une fierté et un privilège, comme je l'ai dit le premier jour et je continue à le dire".
"C'est exigeant, c'est sûr, mais je suis certain de ne pas être le premier entraîneur du Real Madrid qui doit vivre ce genre de situations. Je pense beaucoup à comment l'ont fait Carlo, Mou ou Pellegrini car ce ne sont pas des situations nouvelles et il faut savoir cohabiter avec. Nous avons l'exigence et l'auto-critique nécessaires. Nous ne sommes pas satisfaits des derniers matchs. Nous voyons également quelle est notre situation en Liga et en Ligue des Champions, et où nous voulons aller. En mettant tout cela ensemble, j'apprécie".
Difficile de cohabiter avec les joueurs ?
"J'ai dû cohabiter avec beaucoup de grands joueurs et de grandes personnalités qui sont exigeants, professionnels et veulent toujours le meilleur. Ils ont ce genre de réactions et c'est normal, cela les aide à être aussi bons qu'ils le sont. C'est la chance d'être au Real Madrid, d'avoir des joueurs de ce niveau, et ensuite il faut être en connexion avec eux".
"Les joueurs sont les plus importants dans toutes les équipes. Nous avons le rôle important de les préparer et de prendre des décisions, mais au final, ce qui est déterminant, c'est la qualité, l'attitude des joueurs et leur niveau de préparation. Cela dépendra toujours d'eux. Nous les accompagnons et nous devons être à leurs côtés".
Les joueurs ont le pouvoir de virer un entraîneur ?
"Il faut avoir beaucoup de respect pour les joueurs, pour les groupes et pour la façon dont ils se préparent. Je ne veux pas et je ne vais pas parler de cela parce que je sais ce qu'est le vestiaire, les moments que vous devez traverser et le bruit extérieur avec lequel vous devez composer. Nous essayons d'en parler, nous essayons de gérer cela parce que ce sont des situations qui se présentent dans le club, mais cela ne doit pas nous faire perdre de vue ce qui est important. Nous pouvons contrôler la façon dont nous nous entraînons, dont nous travaillons, dont nous interagissons et dont nous savons traverser ces moments où les résultats ne sont pas ceux escomptés. Nous connaissons les conséquences, mais cela ne doit pas nous détourner du chemin que nous voulons suivre".
Surpris que son poste soit remis en question ?
"J'imagine que ce n'est pas la première fois que vous posez cette question, mais nous savons dans quel moment nous sommes et quelle est notre situation en Liga comme en Ligue des Champions. Ce qui me préoccupe, c'est ce qui se passe à Valdebebas, demain sur le terrain, la préparation avec les joueurs, donc je ne prête pas beaucoup d'attention au reste. Nous ne sommes pas ici depuis 100 jours et cela va continuer à évoluer, aussi bien au niveau individuel que collectif, personnel que footballistique. Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. ll y a parfois une ligne droite, et parfois un chemin plus tortueux comme les trois derniers résultats que nous n'espérions pas. Nous sommes conscients de cela et auto-critiques. Nous avons une nouvelle opportunité demain et l'attention est portée dessus".
Un message de soutien du président ?
"Ce n'est pas nécessaire. J'ai parlé ce matin avec le président et je parle fréquemment avec José Ángel. Nous restons en contact au quotidien et aujourd'hui je me suis entretenu avec le président dans la matinée".